Vous avez dans l'idée de vous lancer dans la franchise et visez le secteur de la rénovation ou du bâtiment ? En franchise comme dans le cadre d'un projet indépendant, la préparation est une étape vitale. Un business plan sérieux et détaillé sera non seulement nécessaire pour convaincre les banques, mais il vous servira de feuille de route pendant toute la vie de votre entreprise. Parmi les calculs à effectuer, le point mort et le seuil de rentabilité seront ceux qui vous aideront à décider si votre projet est viable sous sa forme actuelle ou si des changements doivent être apportés.
Point mort et seuil de rentabilité : définitions
Aussi appelés " pay back " et " break even ", le point mort et le seuil de rentabilité sont deux concepts très étroitement liés. À vrai dire, ce sont deux facettes de la même chose.
L'APCE (Agence pour la création d'entreprise) définit le seuil de rentabilité comme le " chiffre d'affaires à partir duquel l'entreprise commence à réaliser du bénéfice ". Quand la marge réalisée permet de payer les charges fixes, ou charges structurelles, de l'exercice, une entreprise est dite rentable, c'est à dire qu'elle génère un bénéfice (ou rente) et a donc atteint son seuil de rentabilité. Rappelons que la marge est la différence entre le niveau des ventes et les charges variables ou charges opérationnelles.
Si le seuil de rentabilité est exprimé en euros le plus souvent (il arrive cependant qu'on le calcule en produits vendus ou en jour d'activité), le point mort est une donnée temporelle. C'est le moment où une entreprise devient rentable. À ce moment précis, elle ne produit ni bénéfice, ni perte. Le point mort est situé à l'intersection entre la courbe montante du chiffre d'affaires et la courbe descendante du coût de production. Passé le point mort, une entreprise commence à réaliser des bénéfices.
Les méthodes de calcul
Pour calculer son seuil de rentabilité, il est nécessaire de connaître les chiffres suivants : le montant des charges opérationnelles ou variables ; les charges de structure ou fixes ; la marge sur les coûts variables ; le taux de marge sur les coûts variables.
Les charges fixes comprennent les dépenses qui ne dépendent pas des ventes : le loyer, les salaires et les charges sociales, l'assurance, les honoraires du comptable, etc. Les charges variables sont les dépenses qui sont fonction du niveau de l'activité : frais de transport, approvisionnement, royalties versées au franchiseur, etc.
On peut ainsi obtenir la marge sur les coûts variables en soustrayant son montant prévisionnel des ventes aux charges entraînées par ces ventes. Ensuite, le taux de marge est calculé en divisant la marge par le chiffre d'affaires et en multipliant le résultat par 100. Enfin, le seuil de rentabilité s'obtient en divisant les charges fixes par le taux de marge sur les coûts variables.
Le point mort, quant à lui, est simplement calculé en divisant le seuil de rentabilité par le chiffre d'affaires, et en multipliant le chiffre obtenu par 360.
La Rédaction, Franchise Batiment Rénovation ©